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Recherche interdisciplinaire pour comprendre l’évolution de la dynamique du réseau alimentaire et les menaces à la sécurité alimentaire dans la forêt boréale du Nord


Chercheurs principaux

Daniel Fortin (Biologie), Jérôme Cimon-Morin (Sciences du bois et de la forêt)
 

Co-chercheurs

Thierry Duchesne (Mathématiques et statistique), Denis Laurendeau (Génie électrique et génie informatique), André Fortin (Mathématiques et statistique), Jean Deteix (Mathématiques et statistique)
 

Collaborateurs

Marie-Hélène Rousseau (Conseil des Innus de Pessamit), Yan Boulanger (Laurentian Forestry Centre), Philip Mcloughlin (Université de la Saskatchewan), James Hodson (Government of the Northwest Territories), Sabrina Plante (ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs), Joëlle Taillon (ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs)
 

Partenaires

Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Government of the Northwest Territories, Pessamit Innu Nation, Laurentian Forestry Centre
 

Résumé du projet

La recherche vise à mieux comprendre comment les réseaux trophiques subarctiques sont impactés par les changements globaux d’origine anthropique, incluant les perturbations industrielles et les changements climatiques. Nous visons notamment à comprendre les mécanismes selon lesquels les patrons de changements à vaste échelle émergent de processus à fine échelle.

Premièrement, notre objectif sera de cartographier d’une manière innovante des réseaux trophiques subarctiques pour deux zones nordiques (T.N.-O., QC) soumises à des régimes de perturbation et des guildes prédateurs-proies similaires (caribou forestier-orignal-ours-loup), bien que des bisons des bois soient également présents dans les Territoires du Nord-Ouest. Nous générerons des jeux de données sur l’abondance relative des espèces en tirant profit d’une technologie nouvellement acquise permettant la télédétection par imagerie multispectrale à ultra-haute résolution à partir de vols à basse altitude. Cette nouvelle technologie permettra la cartographie des habitats et le dénombrement des grands mammifères, selon l’espèce, grâce au développement d’algorithmes de détection multiniveaux, une première au Canada.

Deuxièmement, en combinant savoir traditionnel, génétique quantitative et suivi GPS d’espèces animales ciblées, nous développerons des modèles prédictifs pour comprendre les interactions directes et indirectes du réseau trophique. Nous modéliserons également les scénarios actuels et futurs d’interaction, de répartition et d’abondance animales compte tenu des changements environnementaux prévus (y compris l’invasion d’espèces exotiques comme le cerf) à l’intérieur et entre les zones d’étude.

Notre approche inclusive et interdisciplinaire nous permettra de comprendre les conséquences de changements environnementaux, graduels, mais continus, qui se produiront dans les réseaux trophiques subarctiques, de même que les causes des changements à vaste échelle de populations d’espèces dans des réseaux complexes de prédateurs et proies et leurs habitats. Cette recherche transformera notre capacité à surveiller et à prévoir la sécurité des ressources alimentaires de la faune nordique et, par extension, la souveraineté alimentaire, la santé et le bien-être des communautés autochtones du Nord.